Page 227 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Il la poursuivait, le zeb érigé devant lui. Après
avoir tourné autour de la pièce, la jeune fille prit une
galerie, entra dans plusieurs chambres successive-
ment, et l'homme, dont le zeb s'érigeait à la folie,
courait, haletant, derrière elle.
Soudain, à un détour, elle disparut. L'homme
ouvrit une porte par laquelle il la croyait sortie, et
voilà qu'il se trouva en pleine rue, tout nu et le
membre érigé, au milieu de gens stupéfaits, qui le
prirent pour un fou ou un ivrogne, le rouèrent de
coups, le couvrirent de huées et le conduisirent au
pacha qui lui fît donner cent coups de bâton sur la
plante des pieds.
3-C
Un avare ne mangeait que la nuit. On lui en
demanda la raison.
— J'y trouve, répondit-il, toutes sortes d'avantages.
Tout le monde dort, je suis à l'abri des convives
importuns, des pique-assiette et des mendiants.
Enfin, les mouches dorment aussi et ne viennent pas
partager mon repas.
Amar et Mohand sont rivaux et veulent épouser la
même jeune fille.
— Ne l'épouse pas, dit un jour Amar à Mohand.
Elle est indigne de toi. J'ai vu un homme l'embrasser.
Ayant ainsi écarté son rival, il épousa lui-mêm.e
la jeune fille en question.
— Comment! lui dit Mohand. N'avais-tu pas vu
un homme l'embrasser.^
— Oui, mais c'était son père.
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