Page 282 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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POÈMES ET CHANSONS
CHANTS POPULAIRES DE TLEMCEN
La cousine chante :
Qui peut, qui peut savoir comment sera la matinée
après la nuit ?
La giroflée se marie au jasmin et la rose pour nous
vient de s'ouvrir.
Pour moi et mon cousin, reposant tous "deux sur un
même lit.
Le cousin répond :
Qui peut, qui peut connaître celui qui nous réu-
nira encore ?
Tous deux, ô ma maîtresse, couverts d'un même
manteau ?
Et nos beaux yeux se regarderont à l'aise...
Une jeune fille chante :
Des oiseaux sont passés sur moi, à tire-d'ailes.
Vêtus de caftans dorés qui leur tombaient jusqu'aux
pieds.
Qui pourrait me rendre hirondelle, que j'aille leur
ravir leurs chéchias P
Ou bien branche de basilic dans la main du plus
beau d'entre eux ?
Un jeune homme chante :
L'amour est dans nos maisons ; nous avons grandi
avec lui.
L'amour est dans nos puits, et il rend notre eau
douce.
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