Page 284 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES




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       Un jeune homme chante        :
          celle qui marche dans le jardin, sa robe traînant
     derrière elle  !
       Qui pourrait me faire, ô mon Dieu, l'anneau de sa
     cheville ?
       Qui pourrait me faire, ô mon Dieu, la ceinture qui
     presse son ventre ?
       Qui pourrait me faire, ô mon Dieu,        le collier qui
     orne son cou ?
       Qui pourrait me faire, ô mon Dieu, le mouchoir qui
     enveloppe   ses cheveux P
       Qui pourrait me faire, ô mon Dieu,      le maître de la
     tente où  elle habite ?
       Je baiserais sa joue et je mordrais     sfes lèvres  I

                   CHANT D'AiMOUR AR.VBE

       Le  soleil  baisse,  ô Mhammed,      le  soleil  baisse  et
     l'ombre s'étend sur le douar, comme un voile de deuil
     sur le front d'une veuve.
       Et les brumes commencent à monter au loin dans
     le désert, comme la fumée au-dessus d'un campement.
          mon époux, ô mon amant, je reste à t'attendre
     comme    la tigresse qui attend son    pe^tit.

       Mon cœur est rongé comme les os de ceux qui meu-
     rent dans   le désert, sur  la piste des caravanes.
       Mes larmes tombent comnie         les  fleurs des aman-
     diers  sous   le  ilrocco.  Reviens,  ô Mhammed       I  Je
     t'aime  et te désire,
       D.'un  désir aussi sauvage    et fou que    le désir de
     l'hyène qui va violer    lés tombeaux pour dévorer      les
     cadavres.
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