Page 35 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Ahmed va lui-même, rapporte de la viande et de-
mande à son compagnon de la faire cuire.
— Je suis trop paresseux pour cela, déclare celui-
ci, et d'ailleurs mauvais cuisinier.
— Va au moins chercher de l'eau à la fontaine, dit
Ahmed qui prépare le repas.
— Je crains de me mouiller, car je suis délicat de
la poitrine.
Ahmed y va lui-même.
Quand tout est prêt, enfin, il dit :
— Mettons-nous à manger.
Alors Majoub proclame :
— En vérité, je suis honteux d'avoir toujours dit
non jusqu'ici. Maintenant je ne veux plus te contra-
rier. Bismillah ! (Au nom de Dieu ! mots que l'on
prononce en commençant à manger)
Une Arabe de la campagne, dont le mari était
malade, se rendit au tombeau de Sidi Ali-bou-Ghaleb,
près de Fès, en portant son jeune fils sur son dos,
enveloppé dans son haïk, à la façon des femmes maro-
caines.
— Sidi Ali bou Ghaleb, dit-elle, si tu guéris
mon mari, je te donnerai mon haïk.
— Mais, oumma (maman), dit l'enfant, dans quoi
me porteras-tu alors ?
— Tais-toi, fait la mère, ne parle pas si haut. Si
ton père guérit, on se moquera bien du saint ; nous
n« lui donnerons rien du tout.
— J'ai sur le cœur quelque chose de lourd, qui
me pèse, me cause des d^aillances et des frissons, se
plaint un poète à un médecin.
— N'as-tu pas composé récemment quelques vers
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