Page 31 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





       sommes quittes. Si tu veux que je t^en iasse cadeau,
       il faut recommencer une troisième.
          Enfin,  la  fille du vizir se trouva en possession du
       caftan convoité en même temps que rassasiée d'amour.
          Bahloul  sortit.
          Mais dès qu'il fut dehors,   il demanda à la servante
       un verre d'eau à boire. On      le lui apporta.
          A ce moment,     le vizir rentrait chez lui.
          — Seigneur vizir, commença à gémir Bahloul. Ta
       maison est-elle une caverne de voleurs ? J'ai demandé
       un simple verre d'eau,      et l'on a exigé en paiement
       que je cède le caftan d'honneur que m'a donné tout
       à l'heure le sultan.
          — Que dis-tu là    ? dit le vizir.
          — Tu peux juger toi-même si je dis vrai, continua
       Je bouffon rusé. Voici le verre d'eau. Quant au caftan,
       entre,  et vois   s'il  n'est pas  entre  les mains de    ta
       fille.
          — Par Allah    !  jura le vizir, je vais te le faire ren-
       dre immédiatement.
          La jeune   fille, qui ne pouvait avouer ses fredaines,
       dut rendre le caftan tt Bahloul      s'en alla tout guille-
       ret...




          La femme du fameux poète libertin Abou ISowaSj
       favori du calife de Bagdad, Haroun Ar Rachid, n'avait
       pas grande confiance en la      fidélité de son époux.
          Elle voulut un jour l'éprouver.
          Pour cela,   elle  s'habilla  soigneusement,     laissant
        apercevoir sous ses voiles épais une main blanche et
        fine et quelques bijoux, comme ont l'habitude de         le
        faire les femmes de mauvaise vie, et alla, à la tombée
        de la nuit, à la rencontre d'Abou Now^as.
          Celui-ci, voyant cette femme élégante,       lui  fit des
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