Page 28 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARA B E S
lu es couché pour la somme de cent dinars... clause
([lie je ne manquerai pas d'exécuter...
— Comme il y a des gens méchants ! s'écria le cadi
en entendant ces mots. Maudits soient les envieux !
Si tu n'as pas encore fait les prières pour le défunt,
commençons-les tout de suite, ensemble
!
On propose à un bahlûul (plaisant, toqué, bouffoja,
idiot) d'acheter un thermomètre.
— A quoi sert, demande-t-il, cette invention d«5
Roumis ?
— A connaître la chaleur et le froid, lui répond-
on. La petite ligne rouge s'allonge ou se rétrécit, sui-
vant la température.
— Je n'en ai pas besoin. J'ai sur moi un thermo-
mètre naturel qui s'allonge et se rétrécit lui aMSsi
avec la chaleur et le froid.
3-*>C
Une femme qui déposait devant sa porte leè pains
pétris que l'on porte ensuite au four du quartier pour
les^ faire cuire, vit passer à ce moment deux hommes
qui lui plurent.
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Elle leur fît signe d'entrer.
Au milieu de leurs débauches, quelqu'un frappe
à
da porte. C'est le mari qu'on n'attendait pas si tôt.
La femme lui ouvre, après avoir caché* l'un des
deux hommes dans une caisse au sommet d'un
pla-
card et enroulé l'autre dans une natte par
terre.
Le mari a l'air soucieux et sombre. Il annonce qu'il
est revenu plus tôt, parce qu'il doit partir en voyage
pour ses affaires. ^
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