Page 23 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
Or, il gelait très fort, et la pierre était collée au sol
par la glace.
— Quelles méchantes gens que ceux de ce pays !
s'écria le voyageur. Ils lâchent les chiens et attachent
les pierres...
Le chef des brigands l'entendit et comme il était
lui aussi un poète à sa façon, aimant les mots d'esprit,
il rappela l'étranger et lui offrit à dîner.
3-C
Un homme voulait acheter une maison.
Un vieux raseur qui habitait à côté, homme impor-
tun, gaffeur, et se mêlant toujours de ce qui ne le
regardait pas, un véritable fdholi, s'approcha de lui
et Jui vanta la maison en question.
— Elle est parfaite, lui dit-il, bien aérée, propre,
neuve, avec des chambres vastes, fraîches en été, de
jolis plafonds, une jolie cour pleine de fleurs...
— Sans doute, sans doute... Mais elle a le défaut
de t'avoir comme voisin.
3-C
Bahloul croisa un jour un convoi funèbre et ne
dit rien aux parents du mort qu'il connaissait.
— Ce n'est pas poli, lui dit quelqu'un. Il fallait
dire : « Je vous fais mes plus sincères condoléances. »
— Bien, dit Bahloul. Je tâcherai de profiter de
l'avis.
Il rencontra alors une mariée qu'on conduisait à
son futur mari. Aussitôt notre. Bahloul s'approche et
déclare aux parents :
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