Page 18 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
; tous, sauf Moktir qui a oublié. Comme on le
belle
lui reproche, il s'avance vers sa compagne et l'em-
brasse à pleine bouche.
Surprise, la belle rougit.
Vous voyez, s'éerie Moktir. J'embellis ce que
j'aime et je lui ai apporté le plus joli bouquet de
rosée.
Le coq et l'àne se disputent.
— Ne me fais pas parler, ne m'excite pas ainsi, dit
le coq. Je dois me battre en même temps les flancs
avec mes ailes, et cela me fatigue.
— Pour moi, dit l'âne, je m'en trouve au contraire
fort bien. Quand je commence à braire, je pète ; et
cela me soulage.
Marouf vola une mule et chargea son fils de la
vendre au marché.
Le fils se la fit voler. Quand il revint, son père lui
demanda combien il l'avait vendue.
— Le prix, répondit-il, ô mon père, que tu l'avais
achetée.
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Un djibli en trouva un autre dans une mosquée,
en train de se livrer à des plaisirs solitaires.
Il se mit à siffler.
— Tu n'as pas honte de siffler dans ce lieu saint,
s'écria alors l'autre.
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