Page 15 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
bras, et quand je me suis réveillé, mes draps étaient
tout tachés de lait.
— C'est que tu deviens nubile, déclara la coquine.
Montre-moi donc ta mamelle.
Le jeune homme défît son pantalon et lui donna à
tâler sa « mamelle », laquelle, sous les earesses
expertes de la jeune esclave, fut si l'on peut dire,
saisie d'une grande émotion.
— Vois comme le lait la gonfle ! riait le jeune sot.
•Comme quelqu'un approchait, ils durent cesser.
Le lendemain, le jeune homme, en se promenant,
rencontra une femme qui lui fit de l'œil et l'emmena
chez elle.
— Je vois, lui dit-il, que vous avez deviné mon
secret. Malgré mes habits d'homme, je suis une
femme comme vous, et c'est ce qui nous fait éprouver
tant d'inclination l'une pour l'autre. C'est curieux !
Chaque fois que je suis à côté d'une femme comme
moi, mon téton se gonfle de lait.
S'étant rendu compte des capacités du téton en ques-
tion, la dame lui dit :
— J'ai eu une maladie si grave à mon téton à moi,
qu'on dut 13 couper. Le chirurgien m'a conseillé pour
guérir la cicatrice de l'arroser avec le lait d'une autre
femme.
Par ce moyen, elle déniaisa le jeune garçon qui
finit par comprendre la plaisanterie que lui avait faite
l'esclave.
Il partit en promettant à l'aimable dame de revenir
souvent et rentra chez lui. Dès qu'il vit la jeune
esclave, il lui demanda sans avoir l'air de rien :
— Le lait de femme est-il bon à boire ?
— Oui, fit la belle,
— Eh bien I goûte le mien.
Et la renversant plus ou moins consentante sur un
matelas, il lui donna des preuves de sa virilité I
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