Page 12 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES





       — Pas du      tout,  répliqua  l'autre.   C'est moi qui
     ai droit  au  capital,  en vertu de    ce hadith   :  « Le
     gibier  appartient, non    à celui qui    le  lève, mais  à
     celui qui le prend.   »
        Ne sachant   à qui faire droit,  le calife  satisfit cette
     nuit-là successivement    les deux belles esclaves.


                                3-C


        Le  calife Haroun Ar Rachid       fît un   jour cadeau
     d'une concubine à un poète qui         l'avait charmé par
     ses vers.
        La nuit venue,    le poète  et  la  belle esclave firent
     l'amour    une   fois.  Il  désira   recommencer,     mais
     malgré   ses  efforts combinés avec ceux de       la jeune
     femme,    l'instrument du    plaisir  se refusa à prendre
     la consistance nécessaire.
       — Ne     te  fatigue  pas,  lui  dit  alors l'adolescente.
     Il est mort. Je vais l'envelopper dans un linceul et tu
     prieras pour lui.

                                 )-C



        Marouf, comme tous      les musulmans,     disait  :  Bis-
     inillah ! Au nom de Dieu     ! avant de commencer quoi
     que ce fût, de se mettre à table ou de se mettre au     lit,
     d'entamer un travail, etc..
        Mais au lieu de le dire une fois, en se mettant au
     lit avec sa femme,    il  le disait deux fois.  Celle-ci  lui
     en demanda l'explication.
       — La première       fois,  dit-il,  c'est pour  chasser  le
     chitan  (le diable)  ;  la seconde,  c'est pour écarter les
     galants.
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