Page 8 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES ARABES
3-C
Joha participe à la prière en commun du vendredi.
Los gens sont rangés les uns derrière les autres sur
plusieurs lignes.
Comme il a une tunique un peu courte, quand il
se prosterne, riiéritagc de son père apparaît aux
yeux de celui qui est derrière lui. Cet homme lui
prend les bourses à jjleines mains.
Sans se troubler, Joha fait de même à celui qui
est placé devant lui. Comme ce dernier s'indigne :
— Je prends ce qu'on m'a pris, dit Joha.
3-C
Uh jeune homme, qui ne pouvait arriver aux
bonnes grâces de celle qu'il aimait, laquelle était
mariée, eut recours aux offices d'une vieille maque-
relle.
Celle-ci prit une chienne à laquelle elle fit respirer
des oignons pour la faire pleurer, et se rendit,
tenant cette bêle en laisse, au domicile de la belle
en question.
— Pourquoi cette chienne pleure-t-elle ainsi ? de-
manda la jeune femme.
— Elle regrette de n'avoir pas aimé quand ii était
temps, dit la vieille rusée. C'était en effet une femme
et elle a été changée en chienne pour avoir repoussé
un jeune homme amoureux.
— Je ne veux pas subir le même sort, s'écria la
femme. Je ne veux pas" être victime d'un pareil sor-
tilège.
— Il ne tient qu'à toi.
— Va me chercher un tel.
La vieille couruf chez l'amoureux ; mais celui-ci
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