Page 13 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES








            Deux gnaoua (nègres de Guinée), porteurs de gros
         tambours en usage dans        leur  confrérie au   Marcw:,
         entreprennent un jour de dévaliser une maison.
           Mais,   tout d'abord,   ils veulent  se rendre compte
         si  les  habitants  sont endormis ou      non. Comment
         faire ?
           — Nous allons jouer du tambour, dit l'un d'eux.
         Comme cela nous verrons bien       s'ils dorment... Com-
         mence.
           Son compagnon        frappe  quelques coups     retentis-
         sants.
           — Recommence encore une           fois, pour   être plus
         sur, dit l'autre.
           — Non, cela     suffît... Entrons.
           — Recommence, ou je joue moi-même.
           Et les voilà qui se disputent, tapent à coups redou-
         blés sur leurs tambours,    et font un   tel vacarme que
         non seulement    les habitants de   la maison, mais     les
         voisins aussi, se réveillent et viennent arrêter les deux
         nègres.



           Mousa trouva un jour un homme dans            la cuisine
        avec sa femme.
           — Que fait-il   ici  ? demanda-t-il furieux.
           — Je n'en    sais rien moi-même, répondit      la  rusée.
        Quand on a rapporté ce matin le plat de poissons que
        j'avais envoyé cuire au four, cet homme ou ce djinn
        (génie) sauta du plat.
           Le mari, qui    avait une certaine dose de naïveté,
        conduisit alors l'homme au four, et dit au patron       :
           — Pourquoi donc      as-tu mis ce matin cet homme
        dans notre plat de poissons ?
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