Page 16 - Histoires et Contes Arabes - Bibliothèque du bon vivant - 1927 - DZWEBDATA
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HISTOIRES                             ARABES




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          Une femme,    très surveillée par un mari jaloux,     se
       lève une nuit et sort de     la tente en disant qu'elle a
       la colique.
          Le mari   la  laisse  aller, mais écoute attentivement.
       Il entend un bruit auquel     il ne croit pas se tromper
       et qui semble confirmer les dires de la femme.
          Celle-ci revient, fait ses ablutions et se recouche près
       du mari.
         Une heure après,     elle  se relève et sort encore.
         — Ma pauvre femme          est bien malade,     se dit  le
       mari, qui entend de nouveau le bruit en question.
          Et  la chose  se renouvelle deux ou    trois  fois.
          La femme rejoignait tout simplement son amant,
       et  celui-ci  tenait un pigeon    par  les  pattes,  lequel,
       effrayé,  produisait en   battant des   ailes  le  bruit sut
       generis qui endormait les soupçons du mari.





          Un fakir Derkaoïii (l'une des confréries musuhna-
       nes de l'Afrique du Nord) aimait beaucoup les jeunes
       garçons.  Il en désirait un en particulier, et n'arrivait
       pas à ses   fins.
          Il résolut de le prendre par le prestige de sa sain-
       teté et dit un jour    à l'objet de  ses désirs qu'il était
       un grand marabout et voyait les saints voler dans         le
       ciel.
          — Comment devient-on         saint  et marabout   ?  lui
       demanda    le naïf jeune garçon.
          — Il faut pour cela, dit l'hypocrite, avoir reçu dans
       son corps wne flamme de       la lumière sacrée.
          — Et comment cela se peut-il recevoir ?
          — Couche-toi sur le ventre et baisse ton pantalon
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