Page 161 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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parmi les vivants, et vivant parmi les
morts… »
Scheherazade, en cet endroit, ayant
remarqué qu’il était
jour, cessa de poursuivre son conte.
Ma chère sœur, dit alors Dinarzade, je
suis bien obligée au
sultan ; c’est à sa bonté que je dois
l’extrême plaisir que je
prends à vous écouter. - Ma sœur, lui
répondit la sultane, si
cette même bonté veut bien encore me
laisser vivre jusqu’à de-
main, vous entendrez des choses qui ne
vous feront pas moins
de plaisir que celles que je viens de
vous raconter. Quand Scha-
hriar n’aurait pas résolu de différer
d’un mois la mort de Sche-
herazade, il ne l’aurait pas fait
mourir ce jour-là.
Sur la fin de la nuit, Dinarzade
s’écria : Ma sœur, si vous ne
dormez pas, je vous prie d’achever
l’histoire du roi des Îles Noi-
res. Scheherazade, s’étant réveillée à
la voix de sa sœur, se pré-
para à lui donner la satisfaction
qu’elle demandait ; elle com-