Page 158 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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rer ; il est temps de mettre fin à une
              douleur qui nous déshonore
              tous deux ; c’est trop oublier ce que
              vous me devez et ce que
              vous vous devez à vous-même. - Sire, me
              répondit-elle, s’il
              vous reste quelque considération, ou
              plutôt quelque complai-
              sance pour moi, je vous supplie de ne
              me pas contraindre. Lais-
              sez-moi m’abandonner à mes chagrins
              mortels ; il est impossi-
              ble que le temps les diminue. »

              « Quand je vis que mes discours, au
              lieu de la faire rentrer
              dans son devoir, ne servaient qu’à
              irriter sa fureur, je cessai de
              lui parler, et me retirai. Elle
              continua de visiter tous les jours
              son amant, et durant deux années
              entières elle ne fit que se dé-
              sespérer.

              « J’allai une seconde fois au Palais
              des Larmes pendant
              qu’elle y était. Je me cachai encore,
              et j’entendis qu’elle disait à
              son amant : « Il y a trois ans que vous
              ne m’avez dit une seule
              parole, et que vous ne répondez point
              aux marques d’amour que
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