Page 165 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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et les auteurs qui feront votre
histoire auront l’avantage de rap-
porter un fait qui surpasse tout ce
qu’on a jamais écrit de plus
surprenant. Il n’y manque qu’une chose
: c’est la vengeance qui
vous est due ; mais je n’oublierai rien
pour vous la procurer. »
En effet, le sultan, en s’entretenant
sur ce sujet avec le jeune
prince, après lui avoir déclaré qui il
était et pourquoi il était en-
tré dans ce château, imagina un moyen
de le venger, qu’il lui
communiqua.
Ils convinrent des mesures qu’il y
avait à prendre pour faire
réussir ce projet, dont l’exécution fut
remise au jour suivant.
Cependant, la nuit étant fort avancée,
le sultan prit quelque re-
pos. Pour le jeune prince, il la passa,
à son ordinaire, dans une
insomnie continuelle (car il ne pouvait
dormir depuis qu’il était
enchanté), avec quelque espérance,
néanmoins, d’être bientôt
délivré de ses souffrances.
Le lendemain, le sultan se leva dès
qu’il fut jour ; et pour