Page 167 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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conjurer de la manière du monde la plus
              touchante d’avoir pitié
              de lui, la cruelle ne cessa de le
              frapper qu’après lui avoir donné
              les cent coups : « Tu n’as pas eu
              compassion de mon amant, lui
              disait-elle, tu n’en dois point
              attendre de moi… »

              Scheherazade aperçut le jour en cet
              endroit, ce qui
              l’empêcha de continuer son récit : Bon
              Dieu ! ma sœur, dit Di-
              narzade, voilà une magicienne bien
              barbare ! Mais en demeure-
              rons-nous là, et ne nous apprendrez-
              vous pas si elle reçut le
              châtiment qu’elle méritait ? - Ma chère
              sœur, répondit la sul-
              tane, je ne demande pas mieux que de
              vous l’apprendre de-
              main ; mais vous savez que cela dépend
              de la volonté du sultan.
              Après ce que Schahriar venait
              d’entendre, il était bien éloigné de
              vouloir faire mourir Scheherazade ; au
              contraire : Je ne veux
              pas lui ôter la vie, disait-il en lui-
              même, qu’elle n’ait achevé
              cette histoire étonnante, quand le
              récit en devrait durer deux
              mois : il sera toujours en mon pouvoir
              de garder le serment que
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