Page 171 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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es présentement, ou s’il est en colère
contre toi, ne change pas ;
mais si tu n’es dans cet état que par
la vertu de mon enchante-
ment, reprends ta forme naturelle, et
redeviens tel que tu étais
auparavant. » À peine eut-elle achevé
ces mots, que le prince, se
retrouvant en son premier état, se leva
librement avec toute la
joie qu’on peut s’imaginer, et il en
rendit grâce à Dieu. La magi-
cienne reprenant la parole : « Va, lui
dit-elle, éloigne-toi de ce
château, et n’y reviens jamais, ou bien
il t’en coûtera la vie. »
Le jeune roi, cédant à la nécessité,
s’éloigna de la magi-
cienne sans répliquer, et se retira
dans un lieu écarté, où il at-
tendit impatiemment le succès du
dessein dont le sultan venait
de commencer l’exécution avec tant de
bonheur.
Cependant la magicienne retourna au
Palais des Larmes, et
en entrant, comme elle croyait toujours
parler au noir : « Cher
amant, lui dit-elle, j’ai fait ce que
vous m’avez ordonné : rien ne