Page 170 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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cours ? - Hé ! pourquoi répliqua la
reine, me faites-vous ce re-
proche ? - Les cris, repartit-il, les
pleurs et les gémissements de
ton mari, que tu traites tous les jours
avec tant d’indignité et de
barbarie, m’empêchent de dormir nuit et
jour. Il y a longtemps
que je serais guéri et que j’aurais
recouvré l’usage de la parole si
tu l’avais désenchanté. Voilà la cause
de ce silence que je garde,
et dont tu te plains. - Eh bien ! dit
la magicienne, pour vous
apaiser, je suis prête à faire ce que
vous me commanderez. Vou-
lez-vous que je lui rende sa première
forme ? - Oui, répondit le
sultan, et hâte-toi de le mettre en
liberté, afin que je ne sois plus
incommodé de ses cris. »
La magicienne sortit aussitôt du Palais
des Larmes. Elle prit
une tasse d’eau, et prononça dessus des
paroles qui la firent
bouillir comme si elle eût été sur le
feu. Elle alla ensuite à la
salle où était le jeune roi son mari ;
elle jeta de cette eau sur lui,
en disant : « Si le Créateur de toutes
choses t’a formé tel que tu