Page 173 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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rent concevoir s’écria, transportée de
              joie : « Mon cœur, mon
              âme, vous aurez bientôt recouvré votre
              santé : car je vais faire
              tout ce que vous me commandez. » En
              effet, elle partit dans le
              moment, et lorsqu’elle fut arrivée sur
              le bord de l’étang, elle prit
              un peu d’eau dans sa main et en fit une
              aspersion dessus…

              Scheherazade, en cet endroit, voyant
              qu’il était jour, n’en
              voulut pas dire davantage. Dinarzade
              dit à la sultane : Ma sœur,
              j’ai bien de la joie de savoir le jeune
              roi des quatre Îles Noires
              désenchanté, et je regarde déjà la
              ville et les habitants comme
              rétablis en leur premier état ; mais je
              suis en peine d’apprendre
              ce que deviendra la magicienne. -
              Donnez-vous un peu de pa-
              tience, répondit la sultane ; vous
              aurez demain la satisfaction
              que vous désirez, si le sultan, mon
              seigneur, veut bien y consen-
              tir. » Schahriar, qui, comme on l’a
              déjà dit, avait pris son parti
              là-dessus, se leva pour aller remplir
              ses devoirs.
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