Page 175 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Pour revenir à la magicienne, dès
              qu’elle eut fait ce change-
              ment merveilleux, elle se rendit en
              diligence au Palais des Lar-
              mes, pour en recueillir le fruit : «
              Mon cher seigneur, s’écria-t-
              elle en entrant, je viens me réjouir
              avec vous du retour de votre
              santé ; j’ai fait tout ce que vous avez
              exigé de moi : levez-vous
              donc, et me donnez la main. - Approche,
              » lui dit le sultan en
              contrefaisant toujours le langage des
              noirs. Elle s’approcha.
              « Ce n’est pas assez, reprit-il,
              approche-toi davantage. » Elle
              obéit. Alors il se leva, et la saisit
              par le bras si brusquement,
              qu’elle n’eut pas le temps de se
              reconnaître ; et, d’un coup de
              sabre, il sépara son corps en deux
              parties, qui tombèrent l’une
              d’un côté, et l’autre de l’autre. Cela
              étant fait, il laissa le cadavre
              sur la place, et sortant du Palais des
              Larmes, il alla trouver le
              jeune prince des Îles Noires, qui
              l’attendait avec impatience :
              « Prince, lui dit-il en l’embrassant,
              réjouissez-vous, vous n’avez
              plus rien à craindre : votre cruelle
              ennemie n’est plus. »
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