Page 176 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Le jeune prince remercia le sultan
              d’une manière qui mar-
              quait que son cœur était pénétré de
              reconnaissance, et pour prix
              de lui avoir rendu un service si
              important, il lui souhaita une
              longue vie avec toutes sortes de
              prospérités : « Vous pouvez dé-
              sormais, lui dit le sultan, demeurer
              paisible dans votre capitale,
              à moins que vous ne vouliez venir dans
              la mienne, qui en est si
              voisine ; je vous y recevrai avec
              plaisir, et vous n’y serez pas
              moins honoré et respecté que chez vous.
              - Puissant monarque
              à qui je suis si redevable, répondit le
              roi, vous croyez donc être
              fort près de votre capitale ? - Oui,
              répliqua le sultan, je le crois ;
              il n’y a pas plus de quatre ou cinq
              heures de chemin. - Il y a une
              année entière de voyage, reprit le
              jeune prince. Je veux bien
              croire que vous êtes venu ici de votre
              capitale dans le peu de
              temps que vous dites, parce que la
              mienne était enchantée ;
              mais depuis qu’elle ne l’est plus, les
              choses ont bien changé. Ce-
              la ne m’empêchera pas de vous suivre,
              quand ce serait pour aller
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