Page 177 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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aux extrémités de la terre. Vous êtes
mon libérateur, et, pour
vous donner toute ma vie des marques de
ma reconnaissance, je
prétends vous accompagner, et
j’abandonne sans regret mon
royaume. »
Le sultan fut extraordinairement
surpris d’apprendre qu’il
était si loin de ses états, et il ne
comprenait pas comment cela se
pouvait faire. Mais le jeune roi des
Îles Noires le convainquit si
bien de cette possibilité, qu’il n’en
douta plus : « Il n’importe,
reprit alors le sultan, la peine de
m’en retourner dans mes états
est suffisamment récompensée par la
satisfaction de vous avoir
obligé et d’avoir acquis un fils en
votre personne : car, puisque
vous voulez bien me faire l’honneur de
m’accompagner, et que
je n’ai point d’enfant, je vous regarde
comme tel, et je vous fais
dès à présent mon héritier et mon
successeur. »
L’entretien du sultan et du roi des
Îles Noires se termina par
les plus tendres embrassements. Après
quoi, le jeune prince ne