Page 172 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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vous empêche de vous lever et de me
              donner par là une satisfac-
              tion dont je suis privée depuis si
              longtemps. »

              Le sultan continua de contrefaire le
              langage des noirs : « Ce
              que tu viens de faire, répondit-il d’un
              ton brusque, ne suffit pas
              pour me guérir : tu n’as ôté qu’une
              partie du mal, il en faut cou-
              per jusqu’à la racine. - Mon aimable
              noiraud, reprit-elle,
              qu’entendez-vous par la racine ? -
              Malheureuse, repartit le sul-
              tan, ne comprends-tu pas que je veux
              parler de cette ville et de
              ses habitants, et des quatre îles que
              tu as détruites par tes en-
              chantements ? Tous les jours, à minuit,
              les poissons ne man-
              quent pas de lever la tête hors de
              l’étang, et de crier vengeance
              contre moi et contre toi : voilà le
              véritable sujet du retardement
              de ma guérison. Va promptement rétablir
              les choses en leur
              premier état, et, à ton retour, je te
              donnerai la main, et tu
              m’aideras à me lever. »

              La magicienne, remplie de l’espérance
              que ces paroles lui fi-
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