Page 168 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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j’ai fait. »
Dinarzade n’eut pas plus tôt jugé qu’il
était temps d’appeler
la sultane, qu’elle lui dit : Ma chère
sœur, si vous ne dormez pas,
je vous supplie de nous raconter ce qui
se passa dans le Palais
des Larmes. Schahriar ayant témoigné
qu’il avait la même
curiosité que Dinarzade, la sultane
prit la parole, et reprit ainsi
l’histoire du jeune prince enchanté.
Sire, après que la magicienne eut donné
cent coups de nerf
de bœuf au roi son mari, elle le
revêtit du gros habillement de
poil de chèvre et de la robe de brocart
par-dessus. Elle alla en-
suite au Palais des Larmes, et en y
entrant elle renouvela ses
pleurs, ses cris et ses lamentations ;
puis, s’approchant du lit où
elle croyait que son amant était
toujours : « Quelle cruauté,
s’écria-t-elle, d’avoir ainsi troublé
les contentements d’une
amante aussi tendre et aussi passionnée
que je le suis ! Ô toi qui
me reproches que je suis trop inhumaine
quand je te fais sentir