Page 180 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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commençait à paraître. Schahriar, se
souvenant du délai d’un
mois qu’il avait accordé à la sultane,
et curieux d’ailleurs de sa-
voir si ce nouveau conte serait aussi
agréable qu’elle le promet-
tait, se leva dans le dessein de
l’entendre la nuit suivante.
Dinarzade, suivant sa coutume, n’oublia
pas d’appeler la
sultane lorsqu’il en fut temps : Ma
chère sœur, lui dit-elle, si
vous ne dormez pas, je vous supplie, en
attendant le jour, de me
raconter un de ces beaux contes que
vous savez. Scheherazade,
sans lui répondre, commença d’abord, et
adressant la parole au
sultan :
HISTOIRE DE TROIS CALENDERS, FILS DE
ROIS, ET DE CINQ DAMES DE BAGDAD.
Sire, dit-elle, en adressant la parole
au sultan, sous le règne
du calife Haroun Alraschid, il y avait
à Bagdad, où il faisait sa
résidence, un porteur qui, malgré sa
profession basse et pénible,
ne laissait pas d’être homme d’esprit
et de bonne humeur. Un
matin qu’il était, à son ordinaire,
avec un grand panier à jour