Page 184 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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En cet endroit, Scheherazade aperçut
              qu’il était jour, et ces-
              sa de parler. Franchement, ma sœur, dit
              Dinarzade, voilà un
              commencement qui donne beaucoup de
              curiosité : je crois que
              le sultan ne voudra pas se priver du
              plaisir d’entendre la suite.
              Effectivement, Schahriar, loin
              d’ordonner la mort de la sultane,
              attendit impatiemment la nuit suivante,
              pour apprendre ce qui
              se passerait dans l’hôtel dont elle
              avait parlé.
              Dinarzade, réveillée avant le jour,
              adressa ces paroles à la
              sultane : Ma sœur, si vous ne dormez
              pas, je vous prie de pour-
              suivre l’histoire que vous commençâtes
              hier. Scheherazade aus-
              sitôt la continua de cette manière :

              Pendant que la jeune dame et le porteur
              attendaient que
              l’on ouvrît la porte de l’hôtel, le
              porteur faisait mille réflexions.
              Il était étonné qu’une dame, faite
              comme celle qu’il voyait, fît
              l’office de pourvoyeur : car enfin il
              jugeait bien que ce n’était pas
              une esclave : il lui trouvait l’air
              trop noble pour penser qu’elle ne
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