Page 187 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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et qui était assise sur le trône dont
              j’ai parlé. Elle en descendit
              dès qu’elle aperçut les deux premières
              dames, et s’avança au-
              devant d’elles. Il jugea par les égards
              que les autres avaient pour
              celle-là, que c’était la principale, en
              quoi il ne se trompait pas.
              Cette dame se nommait Zobéide ; celle
              qui avait ouvert la porte
              s’appelait Safie ; et Amine était le
              nom de celle qui avait été aux
              provisions.

              Zobéide dit aux deux dames en les
              abordant : « Mes sœurs,
              ne voyez-vous pas que ce bon homme
              succombe sous le fardeau
              qu’il porte ? Qu’attendez-vous pour le
              décharger ? » Alors
              Amine et Safie prirent le panier, l’une
              par-devant, l’autre par-
              derrière. Zobéide y mit aussi la main,
              et toutes trois le posèrent
              à terre. Elles commencèrent à le vider
              ; et quand cela fut fait,
              l’agréable Amine tira de l’argent, et
              paya libéralement le por-
              teur…

              Le jour, venant à paraître en cet
              endroit, imposa silence à
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