Page 183 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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tes sortes de pâtes d’amande. Le
porteur, en mettant toutes ces
choses dans son panier, remarquant
qu’il se remplissait, dit à la
dame : « Ma bonne dame, il fallait
m’avertir que vous feriez tant
de provisions : j’aurais pris un
cheval, ou plutôt un chameau
pour les porter. J’en aurai beaucoup
plus que ma charge pour
peu que vous en achetiez d’autres. » La
dame rit de cette plai-
santerie, et ordonna de nouveau au
porteur de la suivre.
Elle entra chez un droguiste, où elle
se fournit de toutes sor-
tes d’eaux de senteur, de clous de
girofle, de muscade, de poivre,
de gingembre, d’un gros morceau d’ambre
gris, et de plusieurs
autres épiceries des Indes ; ce qui
acheva de remplir le panier
du porteur, auquel elle dit encore de
la suivre. Alors ils marchè-
rent tous deux jusqu’à ce qu’ils
arrivèrent à un hôtel magnifique
dont la façade était ornée de belles
colonnes, et qui avait une
porte d’ivoire. Ils s’y arrêtèrent, et
la dame frappa un petit
coup…