Page 188 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Scheherazade, et laissa non-seulement à
              Dinarzade, mais en-
              core à Schahriar, un grand désir
              d’entendre la suite ; ce que ce
              prince remit à la nuit suivante.

              Le lendemain, Dinarzade, réveillée par
              l’impatience
              d’entendre la suite de l’histoire
              commencée, dit à la sultane : Au
              nom de Dieu, ma sœur, si vous ne dormez
              pas, je vous prie de
              nous conter ce que firent ces trois
              belles dames de toutes les
              provisions qu’Amine avait achetées. -
              Vous l’allez savoir, ré-
              pondit Scheherazade, si vous voulez
              m’écouter avec attention.
              En même temps elle reprit ce conte dans
              ces termes :

              Le porteur, très-satisfait de l’argent
              qu’on lui avait donné,
              devait prendre son panier et se retirer
              ; mais il ne put s’y résou-
              dre : il se sentait malgré lui arrêté
              par le plaisir de voir trois
              beautés si rares, et qui lui
              paraissaient également charmantes ;
              car Amine avait aussi ôté son voile, et
              il ne la trouvait pas moins
              belle que les autres. Ce qu’il ne
              pouvait comprendre, c’est qu’il
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