Page 193 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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est capable. Je vous assure que sans sa
              bonne volonté, sa légère-
              té et son courage à me suivre, je
              n’aurais pu venir à bout de faire
              tant d’emplettes en si peu de temps.
              D’ailleurs, si je vous répé-
              tais toutes les douceurs qu’il m’a
              dites en chemin, vous seriez
              peu surprises de la protection que je
              lui donne. »

              À ces paroles d’Amine, le porteur,
              transporté de joie, se lais-
              sa tomber sur les genoux, et baisa la
              terre aux pieds de cette
              charmante personne ; et en se relevant
              : « Mon aimable dame,
              lui dit-il, vous avez commencé
              aujourd’hui mon bonheur, vous y
              mettez le comble par une action si
              généreuse ; je ne puis assez
              vous témoigner ma reconnaissance. Au
              reste, mesdames, ajou-
              ta-t-il en s’adressant aux trois sœurs
              ensemble, puisque vous me
              faites un si grand honneur, ne croyez
              pas que j’en abuse, et que
              je me considère comme un homme qui le
              mérite ; non, je me
              regarderai toujours comme le plus
              humble de vos esclaves. » En
              achevant ces mots, il voulut rendre
              l’argent qu’il avait reçu ;
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