Page 194 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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mais la grave Zobéide lui ordonna de le
              garder : « Ce qui est une
              fois sorti de nos mains, dit-elle pour
              récompenser ceux qui nous
              ont rendu service, n’y retourne plus… »

              L’aurore, qui parut, vint en cet
              endroit imposer silence à
              Scheherazade.

              Dinarzade, qui l’écoutait avec beaucoup
              d’attention, en fut
              fort fâchée ; mais elle eut sujet de
              s’en consoler, parce que le
              sultan, curieux de savoir ce qui se
              passerait entre les trois belles
              dames et le porteur, remit la suite de
              cette histoire à la nuit sui-
              vante, et se leva pour aller
              s’acquitter de ses fonctions ordinai-
              res.

              Dinarzade, le lendemain, ne manqua pas
              de réveiller la sul-
              tane à l’heure ordinaire et de lui dire
              : Ma chère sœur, si vous ne
              dormez pas, je vous prie, en attendant
              le jour, qui paraîtra bien-
              tôt, de poursuivre le merveilleux conte
              que vous avez commen-
              cé. Scheherazade prit alors la parole,
              et s’adressant au sultan :
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