Page 359 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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déclare que je renonce à la loi que
vous me prescrivîtes hier au
soir : je ne puis l’observer. Vous êtes
des gens sages et vous avez
tous de l’esprit infiniment, vous me
l’avez fait assez connaître :
néanmoins, je vous ai vus faire des
actions dont toutes autres
personnes que des insensés ne peuvent
être capables. Quelque
malheur qui puisse m’arriver, je ne
saurais m’empêcher de vous
demander pourquoi vous vous êtes
barbouillé le visage de cen-
dres, de charbon et de noir à noircir,
et enfin pourquoi vous
n’avez tous qu’un œil. Il faut que
quelque chose de singulier en
soit la cause : c’est pourquoi je vous
conjure de satisfaire ma
curiosité. » À des instances si
pressantes, ils ne répondirent
rien, sinon que les demandes que je
leur faisais ne me regar-
daient pas, que je n’y avais pas le
moindre intérêt et que je de-
meurasse en repos.
« Nous passâmes la journée à nous
entretenir de choses in-
différentes, et quand la nuit fut
venue, après avoir tous soupé