Page 357 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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à l’exemple des autres, et sur la fin
              du repas, le même vieillard
              nous présenta une tasse de vin à
              chacun.

              « Mon histoire leur avait paru si
              extraordinaire qu’ils me la
              firent répéter à l’issue du souper, et
              elle donna lieu à un entre-
              tien qui dura une grande partie de la
              nuit. Un des seigneurs fai-
              sant réflexion qu’il était tard, dit au
              vieillard : « Vous voyez qu’il
              est temps de dormir, et vous ne nous
              apportez pas de quoi nous
              acquitter de notre devoir. » À ces
              mots, le vieillard se leva et
              entra dans un cabinet, d’où il apporta
              sur sa tête dix bassins,
              l’un après l’autre, tous couverts d’une
              étoffe bleue. Il en posa un
              avec un flambeau devant chaque
              seigneur.

              « Ils découvrirent leurs bassins, dans
              lesquels il y avait de la
              cendre, du charbon en poudre et du noir
              à noircir. Ils mêlèrent
              toutes ces choses ensemble, et
              commencèrent à s’en frotter et
              barbouiller le visage, de manière
              qu’ils étaient affreux à voir.
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