Page 353 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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la sultane : Ma chère sœur, si vous ne
              dormez pas, je vous prie
              de poursuivre les aventures du
              troisième calender. - Hé bien !
              ma sœur, répondit Scheherazade, vous
              saurez que ce prince
              continua de les raconter ainsi à
              Zobéide et à sa compagnie :

              « Après le départ, dit-il, du
              vieillard, de ses esclaves et du
              navire, je restai seul dans l’île ; je
              passais la nuit dans la de-
              meure souterraine, qui n’avait pas été
              rebouchée, et le jour je
              me promenais autour de l’île, et
              m’arrêtais dans les endroits les
              plus propres à prendre du repos quand
              j’en avais besoin.

              « Je menai cette vie ennuyeuse pendant
              un mois. Au bout
              de ce temps-là, je m’aperçus que la mer
              diminuait considéra-
              blement et que l’île devenait plus
              grande ; il semblait que la
              terre ferme s’approchait.
              Effectivement, les eaux devinrent si
              basses qu’il n’y avait plus qu’un petit
              trajet de mer entre moi et
              la terre ferme. Je le traversai et
              n’eus de l’eau presque qu’à mi-
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