Page 355 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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taille haute et d’un air vénérable.
« J’étais étrangement étonné de
rencontrer tant de borgnes
à la fois et tous privés du même œil.
Dans le temps que je cher-
chais dans mon esprit par quelle
aventure ils pouvaient être as-
semblés, ils m’abordèrent et me
témoignèrent de la joie de me
voir. Après les premiers compliments,
ils me demandèrent ce
qui m’avait amené là. Je leur répondis
que mon histoire était un
peu longue et que s’ils voulaient
prendre la peine de s’asseoir, je
leur donnerais la satisfaction qu’ils
souhaitaient. Ils s’assirent et
je leur racontai ce qui m’était arrivé
depuis que j’étais sorti de
mon royaume jusqu’alors, ce qui leur
causa une grande sur-
prise.
« Après que j’eus achevé mon discours,
ces jeunes seigneurs
me prièrent d’entrer avec eux dans le
château. J’acceptai leur
offre. Nous traversâmes une infinité de
salles, d’antichambres,
de chambres et de cabinets fort
proprement meublés, et nous