Page 352 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 352
claves apportèrent le corps de son
fils, revêtu de ses plus beaux
habillements, et dès que la fosse qu’on
lui faisait fut achevée, on
l’y descendit. Le vieillard, soutenu
par deux esclaves, et le visage
baigné de larmes, lui jeta, le premier,
un peu de terre, après
quoi les esclaves en comblèrent la
fosse.
« Cela étant fait, l’ameublement de la
demeure souterraine
fut enlevé, et embarqué avec le reste
des provisions. Ensuite le
vieillard, accablé de douleur, ne
pouvant se soutenir, fut mis sur
une espèce de brancard et transporté
dans le vaisseau, qui remit
à la voile. Il s’éloigna de l’île en
peu de temps et je le perdis de
vue. » Le jour, qui éclairait déjà
l’appartement du sultan des
Indes, obligea Scheherazade à s’arrêter
en cet endroit. Schahriar
se leva à son ordinaire, et par la même
raison que le jour précé-
dent, prolongea encore la vie de la
sultane, qu’il laissa avec Di-
narzade.
Le lendemain avant le jour, Dinarzade
adressa ces paroles à