Page 362 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Les dix seigneurs, voyant que j’étais
inébranlable dans ma
résolution, prirent un mouton, qu’ils
égorgèrent, et après lui
avoir ôté la peau, ils me présentèrent
le couteau dont ils
s’étaient servis, et me dirent : «
Prenez ce couteau, il vous servi-
ra dans l’occasion que nous vous dirons
bientôt. Nous allons
vous coudre dans cette peau, dont il
faut que vous vous enve-
loppiez : ensuite nous vous laisserons
sur la place, et nous nous
retirerons. Alors un oiseau d’une
grosseur énorme, qu’on ap-
pelle roc, paraîtra dans l’air, et,
vous prenant pour un mou-
ton, fondra sur vous et vous enlèvera
jusqu’aux nues. Mais que
cela ne vous épouvante pas : il
reprendra son vol vers la terre et
vous posera sur la cime d’une montagne.
D’abord que vous vous
sentirez à terre, fendez la peau avec
le couteau, et vous dévelop-
pez. Le roc ne vous aura pas plus tôt
vu, qu’il s’envolera de peur
et vous laissera libre. Ne vous arrêtez
point, marchez jusqu’à ce
que vous arriviez à un château d’une
grandeur prodigieuse, tout