Page 366 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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vaste qu’il y avait autour quatre-
vingt-dix-neuf portes de bois de
sandal et d’aloès, et une d’or, sans
compter celles de plusieurs
escaliers magnifiques qui conduisaient
aux appartements d’en
haut, et d’autres encore que je ne
voyais pas. Les cent que je dis
donnaient entrée dans des jardins ou
des magasins remplis de
richesses, ou enfin dans des lieux qui
renfermaient des choses
surprenantes à voir.
« Je vis en face une porte ouverte, par
où j’entrai dans un
grand salon où étaient assises quarante
jeunes dames d’une
beauté si parfaite que l’imagination
même ne saurait aller au
delà. Elles étaient habillées très-
magnifiquement. Elles se levè-
rent toutes ensemble sitôt qu’elles
m’aperçurent, et, sans atten-
dre mon compliment, elles me dirent
avec de grandes démons-
trations de joie : « Brave seigneur,
soyez le bienvenu, soyez le
bienvenu ; » et une d’entre elles
prenant la parole pour les au-
tres : « Il y a longtemps, dit-elle,
que nous attendions un cava-