Page 371 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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commettrais pas l’incivilité d’en
préférer une aux autres.
« La même dame qui m’avait parlé reprit
: « Nous sommes
très-persuadées de votre honnêteté, et
nous voyons bien que la
crainte de faire naître de la jalousie
entre nous vous retient ;
mais que cette discrétion ne vous
arrête pas : nous vous avertis-
sons que le bonheur de celle que vous
choisirez ne fera point de
jalouses, car nous sommes convenues que
tous les jours nous
aurions l’une après l’autre le même
honneur, et qu’au bout des
quarante jours ce sera à recommencer.
Choisissez donc libre-
ment, et ne perdez pas un temps que
vous devez donner au re-
pos, dont vous avez besoin. »
« Il fallut céder à leurs instances ;
je présentai la main à la
dame qui portait la parole pour les
autres, elle me donna la
sienne, et on nous conduisit à un
appartement magnifique. On
nous y laissa seuls, et les autres
dames se retirèrent dans les
leurs…… » Mais il est jour, sire, dit
Scheherazade au sultan, et