Page 373 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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rent elles-mêmes et me rendirent malgré
moi tous les services
dont on y a besoin, et lorsque j’en
sortis, elles me firent prendre
un autre habit, qui était encore plus
magnifique que le premier.
« Nous passâmes la journée presque
toujours à table, et
quand l’heure de se coucher fut venue,
elles me prièrent encore
de choisir une d’entre elles pour me
tenir compagnie. Enfin,
madame, pour ne vous point ennuyer en
répétant toujours la
même chose, je vous dirai que je passai
une année entière avec
les quarante dames, en les recevant
dans mon lit l’une après
l’autre, et que pendant tout ce temps-
là, cette vie voluptueuse ne
fut point interrompue par le moindre
chagrin.
« Au bout de l’année (rien ne pouvait
me surprendre davan-
tage), les quarante dames, au lieu de
se présenter à moi avec
leur gaieté ordinaire et de me demander
comment je me portais,
entrèrent un matin dans mon
appartement, les joues baignées