Page 372 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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votre majesté voudra bien me permettre
de laisser le prince ca-
lender avec sa dame. Schahriar ne
répondit rien, mais il dit en
lui-même en se levant. Il faut avouer
que le conte est parfaite-
ment beau : j’aurais le plus grand tort
du monde de ne me pas
donner le loisir de l’entendre jusqu’à
la fin.
Dinarzade, sur la fin de la nuit
suivante, ne manqua pas
d’adresser ces paroles à la sultane :
Si vous ne dormez pas, ma
sœur, je vous prie de nous raconter la
suite de la merveilleuse
histoire du troisième calender. - Très-
volontiers, répondit
Scheherazade ; voici de quelle manière
le prince en reprit le fil :
« J’avais, dit-il, à peine achevé de
m’habiller le lendemain,
que les trente-neuf autres dames
vinrent dans mon apparte-
ment, toutes parées autrement que le
jour précédent. Elles me
souhaitèrent le bonjour et me
demandèrent des nouvelles de ma
santé. Ensuite elles me conduisirent au
bain, où elles me lavè-