Page 369 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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chère sœur, si vous ne dormez pas, je
vous supplie de
m’apprendre ce qui se passa dans le
beau château où vous nous
laissâtes hier. - Je vais vous le dire,
répondit Scheherazade, et
s’adressant au sultan : Sire,
poursuivit-elle, le prince calender
reprit sa narration dans ces termes :
« Lorsque j’eus achevé de raconter mon
histoire aux qua-
rante dames, quelques-unes de celles
qui étaient assises le plus
près de moi demeurèrent pour
m’entretenir, pendant que
d’autres, voyant qu’il était nuit, se
levèrent pour aller quérir des
bougies. Elles en apportèrent une
prodigieuse quantité, qui ré-
para merveilleusement la clarté du jour
; mais elles les dispo-
saient avec tant de symétrie qu’il
semblait qu’on n’en pouvait
moins souhaiter.
« D’autres dames servirent une table de
fruits secs, de confi-
tures et d’autres mets propres à boire,
et garnirent un buffet de
plusieurs sortes de vins et de
liqueurs, et d’autres enfin parurent