Page 368 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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et d’autres enfin se présentèrent le
verre à la main, prêtes à me
verser d’un vin délicieux, et tout cela
s’exécutait sans confusion,
avec un ordre, une union admirable, et
des manières dont j’étais
charmé. Je bus et mangeai ; après quoi
toutes les dames s’étant
placées autour de moi, me demandèrent
une relation de mon
voyage. Je leur fis un détail de mes
aventures qui dura jusqu’à
l’entrée de la nuit. »
Scheherazade s’étant arrêtée en cet
endroit, sa sœur lui en
demanda la raison. Ne voyez-vous pas
bien qu’il est jour, ré-
pondit la sultane ; pourquoi ne m’avez-
vous pas plus tôt éveil-
lée ? Le sultan, à qui l’arrivée du
calender au palais des quarante
belles dames promettait d’agréables
choses, ne voulant pas se
priver du plaisir de les entendre,
différa encore la mort de la
sultane.
Dinarzade ne fut pas plus diligente
cette nuit que la der-
nière, et il était presque jour
lorsqu’elle dit à la sultane : Ma