Page 149 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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avant que de nous coucher, elle me
présenta elle-même la tasse
pleine d’eau que j’avais coutume de
boire ; mais au lieu de la
porter à ma bouche, je m’approchai
d’une fenêtre qui était ou-
verte, et je jetai l’eau si
adroitement, qu’elle ne s’en aperçut
pas.
Je lui remis ensuite la tasse entre les
mains, afin qu’elle ne dou-
tât point que je n’eusse bu.
« Nous nous couchâmes ensuite, et
bientôt après, croyant
que j’étais endormi, quoique je ne le
fusse pas, elle se leva avec
si peu de précaution, qu’elle dit assez
haut : « Dors, et puisses-
tu ne te réveiller jamais ! » Elle
s’habilla promptement, et sortit
de la chambre… »
En achevant ces mots, Scheherazade,
s’étant aperçu qu’il
était jour, cessa de parler. Dinarzade
avait écouté sa sœur avec
beaucoup de plaisir. Schahriar trouvait
l’histoire du roi des Îles
Noires si digne de sa curiosité, qu’il
se leva fort impatient d’en
apprendre la suite la nuit suivante……