Page 145 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 145

la laisser vivre pendant un mois. Il se
              leva néanmoins à son or-
              dinaire, sans lui parler de sa
              résolution.

              Dinarzade avait tant d’impatience
              d’entendre la suite du
              conte de la nuit précédente, qu’elle
              appela sa sœur de fort bonne
              heure : Ma chère sœur, lui dit-elle, si
              vous ne dormez pas, je
              vous supplie de continuer le
              merveilleux conte que vous ne pû-
              tes achever hier. - J’y consens,
              répondit la sultane ; écoutez-
              moi :

              Vous jugez bien, poursuivit-elle, que
              le sultan fut étrange-
              ment étonné quand il vit l’état
              déplorable où était le jeune
              homme : « Ce que vous me montrez là,
              lui dit-il, en me donnant
              de l’horreur, irrite ma curiosité ; je
              brûle d’apprendre votre his-
              toire, qui doit être, sans doute, fort
              étrange ; et je suis persuadé
              que l’étang et les poissons y ont
              quelque part : ainsi, je vous
              conjure de me la raconter ; vous y
              trouverez quelque sorte de
              consolation, puisqu’il est certain que
              les malheureux trouvent
   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150