Page 150 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Une heure avant le jour, Dinarzade,
              s’étant réveillée, ne
              manqua pas de dire à la sultane : Ma
              chère sœur, si vous ne
              dormez pas, je vous prie, de continuer
              l’histoire du jeune roi des
              quatre Îles Noires. Scheherazade,
              rappelant aussitôt dans sa
              mémoire l’endroit où elle en était
              demeurée, la reprit dans ces
              termes :

              « D’abord que la reine ma femme fut
              sortie, poursuivit le roi
              des Îles Noires, je me levai et
              m’habillai à la hâte ; je pris mon
              sabre, et la suivis de si près, que je
              l’entendis bientôt marcher
              devant moi. Alors, réglant mes pas sur
              les siens, je marchai dou-
              cement de peur d’en être entendu. Elle
              passa par plusieurs por-
              tes, qui s’ouvrirent par la vertu de
              certaines paroles magiques
              qu’elle prononça ; et la dernière qui
              s’ouvrit fut celle du jardin
              où elle entra. Je m’arrêtai à cette
              porte, afin qu’elle ne pût
              m’apercevoir pendant qu’elle traversait
              un parterre ; et, la
              conduisant des yeux autant que
              l’obscurité me le permettait, je
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