Page 147 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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n’eus pas plus tôt pris sa place, que
je me mariai ; et la personne
que je choisis pour partager la dignité
royale avec moi, était ma
cousine. J’eus tout lieu d’être content
des marques d’amour
qu’elle me donna ; et, de mon côté, je
conçus pour elle tant de
tendresse, que rien n’était comparable
à notre union, qui dura
cinq années. Au bout de ce temps-là, je
m’aperçus que la reine
ma cousine n’avait plus de goût pour
moi.
« Un jour qu’elle était au bain
l’après-dînée, je me sentis
une envie de dormir, et je me jetai sur
un sofa. Deux de ses
femmes qui se trouvèrent alors dans ma
chambre, vinrent
s’asseoir, l’une à ma tête, et l’autre
à mes pieds, avec un éventail
à la main, tant pour modérer la
chaleur, que pour me garantir
des mouches qui auraient pu troubler
mon sommeil. Elles me
croyaient endormi, et elles
s’entretenaient tout bas ; mais j’avais
seulement les yeux fermés, et je ne
perdis pas une parole de leur
conversation. »