Page 152 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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les, si solidement bâties, au delà du
mont Caucase, et hors des
bornes du monde habitable ? Vous n’avez
qu’à dire un mot, et
tous ces lieux vont changer de face. »
« Comme la reine achevait ces paroles,
son amant et elle, se
trouvant au bout de l’allée, tournèrent
pour entrer dans une au-
tre, et passèrent devant moi. J’avais
déjà tiré mon sabre, et
comme l’amant était de mon côté, je le
frappai sur le cou et le
renversai par terre. Je crus l’avoir
tué, et, dans cette opinion, je
me retirai brusquement sans me faire
connaître à la reine, que
je voulus épargner, à cause qu’elle
était ma parente.
« Cependant le coup que j’avais porté à
son amant était
mortel ; mais elle lui conserva la vie
par la force de ses enchan-
tements, d’une manière, toutefois,
qu’on peut dire de lui qu’il
n’est ni mort ni vivant. Comme je
traversais le jardin pour rega-
gner le palais, j’entendis la reine qui
poussait de grands cris, et,
jugeant par là de sa douleur, je me sus
bon gré de lui avoir laissé