Page 143 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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bien que vous méritez que je me lève
pour vous recevoir et vous
rendre tous les honneurs possibles ;
mais une raison si forte s’y
oppose, que vous ne devez pas m’en
savoir mauvais gré. - Sei-
gneur, lui répondit le sultan, je vous
suis fort obligé de la bonne
opinion que vous avez de moi. Quant au
sujet que vous avez de
ne vous pas lever, quelle que puisse
être votre excuse, je la re-
çois de fort bon cœur. Attiré par vos
plaintes, pénétré de vos
peines, je viens vous offrir mon
secours. Plût à Dieu qu’il dé-
pendît de moi d’apporter du soulagement
à vos maux, je m’y
emploierais de tout mon pouvoir ! Je me
flatte que vous voudrez
bien me raconter l’histoire de vos
malheurs ; mais, de grâce,
apprenez-moi auparavant ce que signifie
cet étang qui est près
d’ici, et où l’on voit des poissons de
quatre couleurs différentes ;
ce que c’est que ce château ; pourquoi
vous vous y trouvez, et
d’où vient que vous y êtes seul. » Au
lieu de répondre à ces ques-
tions, le jeune homme se mit à pleurer
amèrement : « Que la